Vous êtes à la tête d’une grande organisation. Vous êtes sommé de comparaitre devant une commission parlementaire. On vous accuse de mentir. Comment devriez-vous réagir ?
Analysons le cas de Catherine Tait, présidente de CBC, qui est sous les feux des projecteurs depuis quelque temps.
[𝐂𝐎𝐍𝐓𝐄𝐗𝐓𝐄]
Catherine Tait, Présidente de CBC, diffuseur public, a récemment comparu devant la Commission permanente du Patrimoine Canadien, suscitant une discussion animée sur les pratiques de rémunération de la Société d’État. Critiquée pour son approbation de licenciements tout en continuant à octroyer des primes à des employés, y compris à des cadres supérieurs comme elle-même, Tait a tenu à clarifier sa position lors de son récent témoignage.
Au cœur des débats se trouve la distinction entre les primes et la «rémunération au rendement», que Tait a soulignée lors de son précédent témoignage en janvier. Elle a affirmé ne pas avoir de contrôle sur la catégorie des primes et soutenu que cette question ne relevait pas de sa compétence, mais plutôt de son Conseil d’administration. Cependant, lors d'un échange avec Rachael Thomas, porte-parole du Parti Conservateur en matière de patrimoine, les tensions ont atteint leur paroxysme.
«Soit vous avez menti le 30 janvier, soit vous mentez maintenant», a déclaré Mme Thomas.
En réponse à cette accusation, Tait a exprimé son indignation : «Je m'insurge contre le fait qu'on me traite de menteuse», a-t-elle déclaré, faisant allusion aux critiques antérieures.
"I really take objection to being called a liar, which has happened several times. This is not the first time I have been called a liar by certain members of this committee.This is the first time in 40 years anybody has addressed me in this way."
Le problème ? Elle est tombée dans le piège.
🔴 DÉFENSIVE+ÉVITEMENT+RÉACTION ÉMOTIONNELLE
La réponse de Tait semble éviter d'aborder directement le fond de l'accusation ou d'expliquer clairement les incohérences de ses déclarations antérieures. Au lieu de cela, elle se concentre sur ses sentiments personnels concernant le fait d'être traitée de menteuse, ce qui peut sembler évasif.
Ses déclarations antérieures sur la question des primes et de la rémunération des performances semblaient contradictoires. Cette incohérence a été exploitée par les membres de la commission pour remettre en question sa crédibilité et sa fiabilité. En ne clarifiant pas ces points de manière satisfaisante, Tait alimente les doutes et les soupçons à son égard, mais également ceux concernant la CBC.