Mardi 13 février 2024. Gabriel Nadeau-Dubois, porte-parole de Québec Solidaire, intervient au Salon bleu sur la crise du logement.
La crise du logement est l'une des plus grandes crises qui secouent le Québec. Et GND réussit efficacement à éveiller les esprits sur les conséquences désastreuses de ce fléau.
Il lance d’entrée de jeu ceci : «𝐋𝐚 𝐜𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐥𝐨𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐭𝐚𝐭𝐢𝐬𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬,𝐜’𝐞𝐬𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐞𝐬 𝐡𝐮𝐦𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐛𝐫𝐢𝐬𝐞́𝐞𝐬»
Ici, nous avons un exemple de 𝐦𝐞́𝐭𝐚𝐩𝐡𝐨𝐫𝐞. Elle est implicite dans cet exemple.
▶ Cette citation met en avant une connexion étroite entre la crise du logement et les vies humaines en insistant sur l'impact réel et tangible sur les individus. L'intention est de susciter une réaction émotionnelle chez le public en mettant en lumière la gravité de la situation.
▶Elle évoque symboliquement la détresse et la souffrance des personnes affectées par la crise du logement.
▶La citation vise à dissiper la notion abstraite de la crise du logement.
Car la crise du logement ce n’est pas seulement une question économique de l’offre et de la demande. Ce n’est pas seulement une question du taux d’innocupation et d’autres indicateurs économiques. Ce sont des vies humaines qui sont brisées.
Il enchaîne ensuite avec ce qu’on appelle le récit narratif (storytelling) à travers cette histoire crève-coeur de la famille Deschesnes-Simard menacés de quitter leur foyer : «Imaginez! Quatre petits gars, entre 5 et 11 ans, qui vont être forcés de quitter leur milieu de vie, leur école, leurs amis... À Shawinigan, le taux d’inoccupation, c’est 0,7%! Un logement disponible pour une famille de quatre enfants, y’en a pas!»
▶L'effet du récit narratif est d'𝐡𝐮𝐦𝐚𝐧𝐢𝐬𝐞𝐫 le problème, de le rendre concret et émotionnel pour l'audience. Et GND est très fort là-dedans.
En utilisant des détails spécifiques sur la famille et en mettant en lumière les défis auxquels elle est confrontée, GND cherche à susciter l'empathie et l'indignation de son public. Et surtout à le rallier à la cause des locataires.